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mardi 9 mai 2017

Les Clic sont partagés à 50-50 entre optimisme et pessimisme sur leur avenir

Le sentiment général sur l'avenir des centres locaux d'information et de coordination (Clic) trouve son équilibre entre optimisme et pessimisme. Quelle est donc la réalité ? Une enquête de l'Association nationale des coordinateurs et coordinations locales tente d'en livrer les clés.
Le 31 août 2016, l'Association nationale de coordinateurs et coordinations locales (ANC-Clic) a lancé une enquête visant à dresser un état des lieux national des centres locaux d'information et de coordination (Clic) et autres lieux d'information et de coordination (lire notre article). Ce 4 mai, l'organisation a livré les premiers résultats de cette démarche en trois temps (lire l'encadré) avant d'en révéler l'ensemble des éléments le 6 juin prochain lors d'une journée nationale sur ce thème.

"À l'heure où des Clic sont encore malmenés tandis que d'autres s'inscrivent résolument dans les nouvelles dynamiques de parcours, de coordination et d'intégration, il apparaissait indispensable d'augmenter les connaissances sur les Clic, pour mieux identifier leur place aujourd'hui et préparer demain", rappelle l'association dans un communiqué. Ainsi l'objectif de cette enquête, menée avec le soutien de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), est-il de rendre compte de la réalité des Clic, des tendances et de la dynamique actuelle. Et justement, elle confirme un sentiment général partagé par rapport à leur avenir, puisque les résultats d'un premier questionnaire sont très exactement partagés entre pessimisme et optimisme à 50-50.

La démarche se fait en trois étapes :

  • une première étape de recueil d'informations globales et fonctionnelles auprès de l'ensemble des services du territoire national exerçant des missions de Clic ;
  • une seconde étape de recueil d'informations plus ciblées portant sur les missions et les pratiques ;
  • et enfin un recueil auprès des départements (compte tenu de leur rôle en tant que chef de file de l'action sociale et de l'action gérontologique), visant à identifier les différents modes d'organisation de l'action gérontologique dans lesquels les services Clic s'inscrivent.

Le label de niveau 3 prime

Depuis septembre dernier, 600 structures ont été sollicitées, dont 480 Clic et 120 réseaux ou services apparentés. 35% d'entre elles, réparties sur 58 départements, ont répondu au premier questionnaire. "Malgré les fermetures et autres formes de mutualisation, on constate que des services Clic continuent de se créer sur les territoires", note l'association. 10% des services de l'échantillon ont en effet vu le jour entre 2010 et 2015. Plus de la moitié des structures interrogées sont associatives et près de 80% sont labellisées de niveau 3 (soit le plus complet puisqu'il évalue la situation de la personne, propose un plan d'aide et coordonne les acteurs). Elles ont majoritairement mené une évaluation interne et un sixième d'entre elles ont réalisé une évaluation externe. 

Des moyens humains et financiers très hétérogènes

Les Clic ouvrent en moyenne 1 042 nouveaux dossiers par an pour un coût moyen estimé à 263 euros par dossier. L'ANC-Clic constate d'ailleurs que la population couverte est supérieure à la réglementation. Elle ajoute que "la nature du public accueilli a elle aussi évolué puisque 30% des structures interrogées s'adressent dorénavant à un public de moins de 60 ans en situation de handicap." Quant aux moyens humains et financiers des Clic, ils sont "très hétérogènes, variant de 1 à 10 selon la taille et le lieu". En moyenne, le budget total est de 175 000 euros (en provenance du département majoritairement) et l'effectif de 3,5 équivalents temps plein. 

Une dynamique de coopération plutôt locale

Les départements ambitionnent majoritairement une couverture totale du territoire par les Clic, poursuit l'association. 90% des Clic d'un même département se rencontrent régulièrement. Une dynamique qui ne se vérifie pas au niveau régional ni national, les structures n'adhérant que pour une petite moitié à une association ou fédération. 40% participent néanmoins à la gouvernance d'une méthode d'action pour l'intégration des services d'aide et de soins dans le champ de l'autonomie (Maia) et un peu plus d'un quart en est également porteur. Les partenariats sont aussi actifs avec les réseaux de santé et des dynamiques sont amorcées avec les premières plateformes territoriales d'appui (PTA) et les dispositifs parcours de santé pour les personnes âgées en risque de perte d'autonomie (Paerpa).

Ainsi proximité, réactivité et implication dans le développement local constituent les points forts des Clic, alors que la communication, le portage politique et l'implication des usagers se révèlent comme des points faibles.
Pia Hémery
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