BELGIQUE 12/07/2016
Chez qui va-t-on quand on va chez le psy ? Le métier sera bientôt réglementé par la loi concoctée par Maggie De Block. En attendant de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose pour les patients, le projet alimente les discussions et les pétitions.
Oui, aujourd’hui, il y a des charlatans qui soignent les âmes. Et demain? Il y en aura encore… Sauf qu’ils ne pourront plus porter le nom de “psy”. Pourquoi ? Parce que la nouvelle réforme initiée par la ministre de la Santé Maggie De Block risque de faire naître une zone grise où des personnes sans reconnaissance officielle vont s’engouffrer. Le patient devra être vigilant… Décryptage.
Plus d’un Belge sur 10 consomme des antidépresseurs. Pire, on dépasse les 90.000 burn out par an. Avec de tels chiffres, une excellente prise en charge de la santé mentale est réellement indispensable dans notre société. Si certains médicaments sont efficaces pour traiter des pathologies mentales, ils ne sont pas LA solution. Loin de là. Parler, communiquer, dialoguer peut également aider des hommes et des femmes à se sentir mieux dans leur peau. La psychothérapie trouve là sa place dans un éventail d’opportunités de soins.
Pour être certaine que cette prise en charge soit la meilleure, Maggie De Block a voulu que la psychothérapie soit reprise dans la loi comme étant un type de traitement spécialisé: volontairement réservée aux psychologues cliniciens, aux orthopédagogues cliniciens et aux médecins ayant suivi une formation complémentaire. Mais pourquoi ? “En cas de problèmes, non seulement la justice mais aussi l’inspection de santé pourront intervenir. Les prestataires seront tenus de respecter la loi relative aux droits du patient” lâche-t-elle avec vigueur.
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