6 décembre 2021
La dépression est une maladie mentale fréquente, et mal comprise. Selon les critères du DSM-5 (le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorder, publié par l’Association américaine de psychiatrie) ; elle est caractérisée par des symptômes tels qu’une tristesse persistante, un manque de motivation à effectuer des tâches habituelles, une perte d’intérêt et de plaisir, une grande fatigue, des troubles du sommeil, une perte d’appétit… mais également un sentiment de désespoir, qui peut mener jusqu’à des pensées et gestes suicidaires.
Pendant longtemps, nous n’avons pas disposé de traitements adaptés. Jusqu’à ce que, dans les années 1950, on découvre fortuitement que certains médicaments, des inhibiteurs de l’enzyme de dégradation de la sérotonine testés jusque-là dans d’autres indications (comme antituberculeux), avaient des effets positifs sur « l’humeur »…
Cette observation a contribué à l’élaboration de l’hypothèse selon laquelle la dépression pouvait être une maladie causée par un déséquilibre biochimique de neurotransmetteurs, ces substances libérées entre cellules nerveuses.
Un neurotransmetteur particulièrement suspecté fut la sérotonine, dont il a été montré qu’il intervient dans la modulation des émotions. En effet, la plupart des médicaments qui agissent comme antidépresseur ont pour effet de renforcer la disponibilité de la sérotonine, notamment en inhibant sa récupération par les neurones. Ces médicaments, de type Prozac©, sont ainsi devenus la classe d’antidépresseurs la plus fréquemment prescrite.
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