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Le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron a estimé lundi sur franceinfo que l'impact de l'utilisation des réseaux sociaux dépend de la "fragilité" des personnes qui s'en servent.
"C'est très compliqué pour soi-même d'apprécier les conséquences à moyen ou long terme" des réseaux sociaux, a jugé sur franceinfo lundi 18 octobre Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste. Alors qu'une lanceuse d’alerte, l'ingénieure Frances Haugen, a dénoncé l'indifférence de Facebook quant à l'influence toxique des réseaux sociaux du groupe sur les adolescents, le vice-président du groupe américain en charge de l’Europe du sud, Laurent Solly, a de son côté affirmé lundi que "ces accusations sont fausses". Il a mis en avant une étude qui montre selon lui "un impact positif" d'Instagram sur les jeunes filles. Serge Tisseron a alerté sur le fait que cette étude est réalisée sur 40 personnes, "ce qui n'est pas beaucoup".
D'après Serge Tisseron, qui est aussi membre de l’Académie des technologies et du Conseil national du numérique, "il y a un biais cognitif autour des réseaux sociaux en général et de Facebook en particulier". Il a expliqué que l'on "perçoit un bénéfice à pouvoir communiquer plus, élargir son réseau et entretenir des amitiés". Effectivement, des résultats d'étude peuvent montrer "que les gens qui l'utilisent sont contents, comme on peut être content de fumer ou boire un verre d'alcool. Mais cela ne veut pas dire que, sur le moyen terme, ce soit toujours très bon de recommencer".
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