15/10/2021
Croire aux vaccins, aux gouvernants, aux médias, aux scientifiques... la crise du Covid-19 a fragilisé le verbe croire. Chacun semble être devenu à ses yeux si savant qu’il peut décider de croire selon ses seuls référents, ses seules croyances. Débat entre Jean-François Delfraissy et Etienne Klein.
Il est des verbes que la crise pandémique a particulièrement fragilisés au sein de l’opinion publique. Croire est l’un des plus éprouvés. Croire en : la médecine, l’innovation, les laboratoires pharmaceutiques, les vaccins. Croire en : la parole des gouvernants, celle des opposants politiques, celle des experts (avérés ou usurpateurs), celle des médias. Croire en : la plume des journalistes ou l’ivresse complotiste et irrationnelle propagée via les réseaux sociaux. Croire en : les certitudes des scientifiques ou les promesses de hiérarques religieux. Finalement, croire en qui et à quoi ? Chacun semble être devenu à ses yeux si savant qu’il peut décider de croire selon ses seuls référents, ses seules… croyances. Toutefois, à l’aune d’une éthique des promesses et des débats (publics, politiques, médiatiques, au sein de l’entreprise) anémique, cette éruption n’est-elle pas compréhensible ? La crise du Covid-19 est venue embraser une crise de croyance qui cristallise une autre crise, celle-ci plus ancienne et protéiforme, de confiance et de légitimité. Mais peut-être cette crise de croyance scientifique, politique, institutionnelle, réverbère-t-elle une autre crise de croyance, autrement plus critique : en l’avenir ?
Lire la suite et écouter le podcast ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire