par LIBERATION et AFP publié le 23 octobre 2021
Pour une fois, l’adoption d’une bonne mesure n’aura pas traîné. L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité dans la nuit de vendredi à samedi la prise en charge intégrale de la contraception pour les jeunes femmes de 18 à 25 ans, dans le cadre du projet de budget 2022 de la Sécu. La contraception est déjà gratuite pour les mineures.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé en septembre cette prochaine extension aux 18-25 ans, en soulignant que la contraception était en «recul» chez les jeunes femmes, et que «le premier motif c’est le renoncement pour raisons financières».
Trois millions de jeunes femmes sont potentiellement concernées, dès le 1er janvier prochain. Le dispositif coûtera 21 millions d’euros annuels.
L’Assurance maladie prendra en charge à 100 % et en tiers payant les frais nécessaires à la contraception : une consultation par an avec un médecin ou une sage-femme, les examens biologiques afférents, ainsi que les contraceptifs proprement dits - certaines pilules contraceptives, les implants contraceptifs, les stérilets, les diaphragmes et la contraception d’urgence hormonale.
La députée ex-LREM Albane Gaillot a cherché à étendre cette prise en charge à toutes les contraceptions possibles, dont le préservatif féminin, l’anneau vaginal ou les spermicides. En vain. Les députés ont toutefois prévu un rapport du gouvernement au Parlement sur les moyens à mettre en œuvre pour développer la contraception masculine.
Et à l’initiative du groupe LREM, la prise en charge de la consultation de prévention en matière de santé sexuelle, pour les jeunes filles de moins de 18 ans, a été étendue aux garçons jusqu’à 25 ans.
L’Assemblée nationale, qui s’apprêtait à siéger durant le week-end, a achevé plus tôt que prévu l’examen du budget 2022 de la Sécurité sociale et les centaines d’amendements déposés. Son vote solennel en première lecture est programmé mardi.
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