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lundi 7 juin 2021

Stress, burn-out : quand la plongée sous-marine vient au secours de la santé mentale

Par Emilie Torgemen  Le 8 juin 2021

Des chercheurs marseillais étudient les bienfaits de la plongée contre le stress. Ils ont enregistré de bons résultats auprès de rescapés des attentats du Bataclan ou de soldats français de retour de théâtre d’opération. Cette année, ils testeront leur découverte sur des soignants.

La pratique de la plongée peut être considérée comme « un médicament ». LP/Philippe de Poulpiquet
La pratique de la plongée peut être considérée comme « un médicament ». LP/Philippe de Poulpiquet 

Descendre sous l’eau permet de réduire le stress. Selon une étude menée par l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), la plongée sous-marine dissout l’angoisse et améliore la capacité à gérer l’imprévu. « Nous avons lancé la recherche en 2015 avec un collègue qui avait été victime d’un burn-out. Exactement comme pour un médicament, nous avons comparé les effets sur un groupe qui a pratiqué la plongée par rapport aux effets sur un groupe placebo, dont les membres faisaient de l’escalade ou du kayak dans les calanques, pour évacuer l’effet vacances », précise Mathieu Coulange, chef de service médecine hyperbare, subaquatique et maritime au CHU Sainte-Marguerite, à l’origine de ce programme.

L’expérience a fait l’objet d’une publication scientifique, puis tout s’est accéléré. En 2017, le chercheur s’est envolé vers la Guadeloupe avec une quarantaine de rescapés des attentats du Bataclan. L’année suivante à Malte, il testait l’efficacité de l’immersion sur des « blessés psychiques de l’armée de terre », des soldats de retour de théâtres d’opération et souffrant de syndrome post-traumatique. Les sons, la lumière, la pesanteur. Sous l’eau, l’expérience est radicalement différente et permet d’échapper à la tension terrestre mais ce n’est pas tout : détendeur en bouche, on inspire et expire automatiquement de manière plus lente et plus ample. « Ces techniques de contrôles respiratoires permettent de pousser l’air vers la carotide qui réactive le système neurovégétatif », décrit le chercheur. Schématiquement, il restaure la fonction du système neurologique bloqué par le stress.

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