La crise du Covid-19 a creusé les difficultés en termes d’accueil et de prise en charge des jeunes patients atteints de troubles psychiques. Le problème dure depuis plusieurs années et les acteurs du domaine appellent à une refonte du système psychiatrique en France.
La pédopsychiatrie souffre. Ce n’est pas nouveau mais la crise sanitaire et sociale liée au coronavirus a encore accentué la pression sur des services exsangues. En France, et surtout à Paris, les délais d’attente pour un premier rendez-vous en pédopsychiatrie s’étendent sur de longs mois. Et en Île-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire ou encore en Auvergne-Rhône-Alpes, les urgences psychiatriques, dans l’ensemble, sont saturées.
Une situation de tension « connue depuis quelques années mais qui a empiré depuis l’été dernier, puis avec la crise sanitaire », selon le Professeur Richard Delorme, le chef de ce service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Robert-Debré, qui a signé une tribune dans Le Monde pour dénoncer le manque de moyens. Son service accueille en moyenne chaque jour trois jeunes de moins de 15 ans après une tentative de suicide.
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