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lundi 24 juin 2019

Témoignages Elles sont familles d'accueil pour des enfants souffrant de troubles du comportement dans l'agglo de Moulins

Publié le 24/06/2019 




Elles sont familles d'accueil pour des enfants souffrant de troubles du comportement dans l'agglo de Moulins
Catherine Dubuit et Sylvie Chevassson (à gauche) accueillent des enfants et des adolescents depuis plusieurs années. © Philippe BIGARD


Parce que leurs parents sont dépassés, des familles d’accueil prennent le relais. Des enfants souffrant de pathologies psychiatriques ou de troubles du comportement partagent la vie de familles d’accueil thérapeutiques dans l'agglomération de Moulins.
Catherine Dubuit, 48 ans, et Sylvie Chevasson, 56 ans, font partie des familles d’accueil depuis plusieurs années. Elles accueillent respectivement trois (6, 15 et 18 ans) et deux enfants (6 et 7 ans). Elles racontent leur expérience, leurs bonheurs et leurs difficultés.
Comment êtes-vous devenues famille d’accueil ?  
Catherine Dubuit : « Cela fait quatorze ans que j’accueille des enfants. C’est une assistante qui m’a recrutée. Elle m’en a parlé, je ne savais pas que ça existait. La psychiatrie, ça pouvait faire peur mais elle m’a rassurée ».
Sylvie Chevasson : « C’est également une assistante sociale qui m’a mise au courant de l’existence de l’AFT lorsque j’ai demandé un agrément pour l’accueil d’enfants. Cela ne me posait pas de problème d’accueillir des enfants souffrant de pathologies ou de troubles du comportement. C’est cependant une certaine responsabilité, car ce ne sont pas mes enfants ».
Quel est votre quotidien avec ces enfants et ces adolescents ?
Sylvie Chevasson : « Au quotidien, c’est comme être parent. La petite fille de 6 ans qui est avec moi va en maternelle. De temps en temps, il y a des rendez-vous médicaux ».
Quelles qualités vaut-il mieux avoir pour être famille d’accueil thérapeutique ?
Catherine Dubuit : « De la patience ! On reçoit des enfants abîmés. Leurs émotions sont plus fortes que celles des autres enfants ».
Sylvie Chevasson : « C’est très prenant. C’est un engagement. Il faut que toute la famille adhère au projet d’accueillir des enfants. Je pense que c’est plus difficile lorsque nos propres enfants sont en bas âge ».
Est-ce que vous passez par des moments de découragement ?
Catherine Dubuit : « Oui, il y a des coups durs, des moments où on se sent dépassé. Mais, on n’est pas seul. Il y a l’équipe de l’AFT. Etre famille d’accueil thérapeutique c’est un travail d’équipe. On peut les appeler jour et nuit s’il y a un incident avec un enfant. Ils nous guident. Parfois, on a juste besoin d’être rassuré ».

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