AFP/Archives/Aurore MESENGE
Ils sont aides-soignants ou infirmiers et ont à peine la trentaine. Avec leur fougue et leur réactivité, les membres du collectif Inter-Urgences sont parvenus à coordonner depuis Paris une grève nationale d'une ampleur inédite, prenant de court les syndicats traditionnels.
18 mars. Excédés après une série d'agressions, les soignants des urgences de l'hôpital parisien Saint-Antoine se mettent en grève illimitée. "Très vite", ils sont rejoints par leurs confrères de quatre établissements voisins, relate Candice Lafarge, 33 ans, aide-soignante à Saint-Antoine.
"On se connaît tous, on a fait nos études ensemble. On s'est rendu compte qu'on avait les mêmes problématiques", insiste-t-elle. Un collectif est lancé.
Trois mois plus tard, Inter-Urgences est devenu une association portée par une vingtaine de paramédicaux non syndiqués, qui revendique plus de 130 services en grève, une centaine de relais partout en France, et participe aux discussions avec le ministère de la Santé.
Un succès indéniable, même si "on aurait préféré obtenir satisfaction sur nos revendications - des hausses de salaires de 300 euros par mois et 10.000 embauches - et que le mouvement s'arrête", assure Hugo Huon, 30 ans, infirmier à Lariboisière.
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