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vendredi 28 juin 2019

Pour Nicolas Revel, les assistants permettront de réduire la charge mentale des médecins

Amandine Le Blanc
| 28.06.2019


  • Nicolas Revel
Nicolas Revel, directeur général de l'Assurance maladie, le 20 juin 2019 | BURGER/PHANIE

Invité des Contrepoints de la Santé, jeudi 27 juin, le directeur général de l'Assurance Maladie, Nicolas Revel, est revenu sur la signature la semaine dernière des avenants conventionnels sur les CPTS et les assistants. Interrogé sur les attentes importantes des Français en matière de santé, le patron de la Cnam a affirmé que le dispositif des assistants médicaux apportait une solution concrète aux problématiques de désertification médicale remontées notamment pendant le grand débat national. « Selon moi c’est la réponse la plus directe et impactante aux difficultés d’accès aux soins », explique-t-il. Nicolas Revel en veut pour preuve les résultats dans les endroits où des assistants médicaux sont déjà en place. « J’ai vu des impacts absolument formidables. Cela permet en effet de suivre davantage de patients, c’est une réponse immédiate et extrêmement pragmatique à la question de l’accès aux soins », souligne-t-il.

Mais à ceux qui accusent ce dispositif de mettre en place une médecine productiviste, Nicolas Revel met aussi en avant les bénéfices pour les médecins et leur organisation du travail. « Nous étions vendredi dernier avec la ministre en Vendée auprès de médecins qui ont expérimenté le dispositif et ils nous ont expliqué à quel point leurs conditions d’exercice ont été transformées avec une charge mentale qui a été réduite », précise le directeur général. « L’assistant médical ce n’est pas du productivisme c’est une amélioration de la qualité d’exercice », ajoute-t-il. Nicolas Revel a rappelé que pour l’instant, à partir du texte signé, à peu près la moitié des médecins libéraux sont éligibles au dispositif.
Des logiciels DMP-compatibles
Plus généralement, sur les différentes mesures entreprises, Nicolas Revel estime que les effets se feront sentir pour le système de santé d’ici cinq ans. « Il faut dix ans pour opérer la mutation du système de santé, et je pense que nous sommes au milieu du processus car les esprits ont déjà cheminé ces dernières années. » Sur les sujets qui tiennent à cœur à l’Assurance maladie, son directeur général a assuré que pour le DMP, les nouvelles versions des logiciels métiers des médecins, plus « DMP-compatibles » seraient bientôt livrées. Quant à la télémédecine, Nicolas Revel estime qu’elle est maintenant en train de réellement prendre son envol et il considère que pour l’instant « il n’y a pas lieu d’élargir l’avenant 6 ».

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