En 2015, on dénombrait 8 948 décès par suicide en France métropolitaine, soit 25 par jour (contre 9 pour les accidents de la route), le taux de mortalité par suicide lié à des problèmes de santé mentale et des troubles psychiques dépassant de 17% la moyenne européenne. En cause, notamment, la recrudescence des troubles psychiques. Schizophrénie, bipolarité, toc, dépression sévère… L'OMS estime en effet qu'une personne sur quatre sera touchée au cours de sa vie, en Europe. Victimes d'isolement, d'une perte de capacité à entreprendre, à vivre en autonomie, à garder un emploi, les personnes atteintes de troubles sévères et persistants sont souvent stigmatisées. Face à cet état d'urgence, le gouvernement se mobilise et édite une nouvelle feuille de route de la santé mentale.
37 actions
C'est à l'occasion du 1er Comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie (CSSMP), le 28 juin 2018, qu'Agnès Buzyn, ministre de la Santé, accompagnée de Sophie Cluzel, secrétaire d'état au handicap, a rendu sa copie, résultat de travaux engagés depuis janvier. Elle a promis de réunir ce comité une fois par an. Elle vise à « promouvoir une psychiatrie qui ne soit plus le parent pauvre de la médecine » mais également à « porter une vision positive de la santé mentale, déterminant essentiel de la santé ». Autour de trois grands axes, ce sont 37 actions qui vont être mises en oeuvre dans les prochains mois.
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