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lundi 2 juillet 2018

Des salles de téléconsultation en renfort dans les communes rurales du Loiret

Sophie Martos
| 02.07.2018



  • teleconsultation
Crédit Photo : PHANIE

Face à la désertification médicale, les élus du Loiret se retroussent les manches et misent clairement sur la télémédecine. La petite commune de La Selle-sur-le-Bied (un peu plus de 1 000 habitants), située dans le Gâtinais, vient d'inaugurer samedi la première salle de téléconsultation dans les locaux de la maison paramédicale du centre-ville.

Ce département, l'un des plus défavorisés en matière d'offre médicale avec 312 praticiens pour 100 000 habitants selon le dernier Atlas de l'Ordre (contre 437 en France), a choisi d'équiper cinq communes rurales de cabinets de téléconsultation.  
À la manœuvre, le Dr Jean-Pierre Door, ex-cardiologue, député (LR) du Loiret, qui avait promis lors de sa campagne aux législatives en 2017 de développer la télémédecine et de venir en aide aux patients de ces communes rurales « où les médecins généralistes font défaut ».
Pour relever le défi des cabinets de téléconsultation, les élus locaux et la région ont fait appel à la start-up HealPhi pour élaborer le projet et à Cegedim pour les aspects techniques – gestion des dossiers médicaux, prise de rendez-vous et facturation.
Cing généralistes déjà engagés
Le cabinet de téléconsultation est similaire à un cabinet médical classique avec l'ajout d'un chariot de téléconsultation constitué par HealPhi. « Il est composé de cinq instruments connectés, le stéthoscope, otoscope, thermomètre, tensiomètre et oxymètre », expliquent au « Quotidien » Tarik Mouamenia et Jean-Sébastien Gras, les co-fondateurs.
Dès ce mardi, cinq infirmières accompagneront les patients ayant pris rendez-vous avec un médecin. « Cinq généralistes ont déjà sauté le pas : ils exercent à Orléans et Tours, principalement », ajoute Tarik Mouamenia. Ces médecins assureront à tour de rôle les consultations par écran interposé sur des plages définies à l'avance. Les infirmières ont suivi de leur côté une formation pour manier les différents dispositifs du chariot et les logiciels réservés à la téléconsultation.
Mi-août, la commune de Châtillon-Coligny ouvrira à son tour une salle de téléconsultation dans un pôle de santé, puis ce sera au tour de Saint-Maurice-sur-Fessard à la fin de l'été dans un cabinet d'une infirmière libérale. Enfin, à l'automne, l'EHPAD de Dordives mettra des locaux à disposition des résidents et des habitants, tout comme la maison de santé de Lorris. « Plus de 50 médecins ont déjà postulé pour venir en aide aux patients de ces déserts médicaux, précise Jean-Sébastien Gras. Il s'agit principalement de jeunes retraités souhaitant continuer leur activité à temps partiel ou de médecins situés dans des zones moins défavorisées. »
Dérogation
Le projet a été financé à 100 % par la région Centre-Val-de-Loire. Elle a obtenu une dérogation de l'agence régionale de santé (ARS) pour démarrer son activité deux mois environ avant la date d'entrée en vigueur de l'avenant conventionnel fixant le cadre et la rémunération de droit commun de la télémédecine.

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