(Et dire que les neuromanciens, qui sévissent de plus belle en ces temps de confusion, ont pignon sur universités et haut-lieux de la recherche ! A voir ici, la composition de la fine équipe. Note du blogger)
La Norvège aurait ouvert récemment un service de psychiatrie proposant à ses patients une thérapeutique non médicamenteuse. Mais quelles sont les alternatives aux molécules chimiques pour traiter les troubles mentaux ?
L'occasion de ressortir ici quelques travaux de recherche issus d'une revue de littérature que j'avais rédigée en 2013 pour valider mon diplôme universitaire en analyse du comportement (Lille 3). Ces travaux de recherches tentaient d'évaluer l'effet des thérapies comportementales sur les troubles psychotiques…
Comportements verbaux inadaptés chez les personnes avec trouble psychotique : quelle place pour les thérapies comportementales ?
Il est admis aujourd’hui que les troubles psychotiques ont une origine biomédicale, caractérisée par un dysfonctionnement neurochimique ou neuroanatomique. En cohérence avec ce modèle, le traitement couramment utilisé en psychiatrie pour traiter ces troubles est la médication par psychotropes. En parallèle de ce modèle, il existe également une interprétation psychodynamique des symptômes qui fait l’hypothèse de l’existence d’un appareil psychique situé à l’intérieur de l’organisme, et doté d’un statut causal non vérifié scientifiquement. Un autre modèle explicatif des troubles psychotiques est le modèle d’analyse fonctionnel, inspiré du conditionnement opérant de Skinner (1938). Ce modèle béhavioriste ne nie pas les explications biologiques du trouble, mais s’intéresse aux variables de l’environnement qui contrôlent et maintiennent les comportements inadaptés afin de proposer un traitement modifiant ces variables.
Exemple 1 : Ayllon, T. et Haugton, E. (1964). Modification of symptomatic verbal behavior of mental patients. Behavior Research and Therapy, 2, 87-97.
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