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mardi 1 mai 2018

TROUBLES PSYCHIATRIQUES: QUELS EFFETS SUR LA SEXUALITÉ ?

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01/05/18 

Très fréquents chez les personnes atteintes d’un trouble psychiatrique, les troubles sexuels sont parfois aggravés par le traitement. Souvent passés sous silence, ils nécessitent une prise en charge adaptée à la pathologie coexistante.
Environ un tiers de la population globale souffre de troubles sexuels. Ceux-ci peuvent être causés par des facteurs psychologiques, comme le contexte émotionnel et relationnel, ou des facteurs neurologiques, vasculaires et hormonaux. Les neurotransmetteurs et les différentes hormones libérées par notre organisme (dopamine, sérotonine, noradrénaline, etc.) jouent en ce sens un rôle central dans notre rapport à la sexualité. Chez les patients atteints d’une maladie mentale, les troubles sexuels sont beaucoup plus fréquents en raison de leur pathologie et augmentent même sous l’effet des traitements médicamenteux qui agissent sur les neurotransmetteurs. Pourtant, la proportion de ces troubles est largement sous-estimée: patients comme médecins peinent à aborder la question de la santé sexuelle, alors même qu’elle peut influer sur le bon suivi du traitement.

Troubles psychotiques

Dans le cas de la schizophrénie, plus de 70% des hommes et 50% des femmes témoignent d’une sexualité dysfonctionnelle. En cause? Les symptômes eux-mêmes de la maladie: une incapacité à ressentir des sentiments et émotions positives (l’anhédonie), une volonté diminuée (l’aboulie) et une perte de motivation et de désirs (l’apathie). La possibilité d’entretenir des relations personnelles et sexuelles diminue drastiquement; le désir et les orgasmes se raréfient; des troubles érectiles surviennent chez un homme sur deux. De plus, les antipsychotiques renforcent souvent ces troubles sexuels en raison de leur action sur la transmission d’informations entre les synapses. Dans ce cas, il est possible d’en diminuer la dose ou de changer de molécule: certains antipsychotiques atypiques présentent moins d’effets secondaires au niveau du fonctionnement sexuel. C’est le cas de la quétiapine ou de l’aripiprazole, par exemple; ce dernier pouvant même l’améliorer.

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