Un projet de recherche vient d'être lancé au CH Esquirol de Limoges (Haute-Vienne), à l'initiative du pôle des usagers et de la direction des soins, intitulé "Information psycho-éducative brève dans la schizophrénie : pertinence et impact auprès des aidants", informe le CH spécialisé en psychiatrie le 27 avril dans un communiqué. Cette recherche vise à évaluer l’effet d’une séance d’information brève sur la schizophrénie destinée aux aidants des personnes souffrant de cette pathologie. L'établissement signale notamment que ces aidants "présentent une moins bonne qualité de vie, plus de comorbidités liées au stress, plus de consommation de soins de santé que les non-aidants et les aidants d’autres pathologies".
Aussi, "une meilleure compréhension des symptômes de la maladie devrait permettre d’améliorer le quotidien des accompagnants, les conduire à déculpabiliser, les aider à reconnaitre ce qui relève de la pathologie pour mieux l’accepter, se projeter dans l’avenir avec moins d’incertitudes et d’incompréhension et davantage d’espoir de rétablissement", développe le CH. Le protocole a été conçu en approche multi-disciplinaire et conjointement avec des aidants et des pairs-aidants, au travers d'une séance d’information brève sur la maladie (symptômes liés à une hospitalisation, définition de la maladie, présentation des acteurs du soin, traitements et importance de l’observance, et des effets secondaires possibles). "Cette information délivrée par séances répétées toutes les deux semaines, à un horaire et un jour pratique pour la majorité, le samedi après-midi, sera suivie d’un temps d’échange", est-il précisé.
L’effet et l’impact sur les personnes seront évalués par comparaison entre un groupe bénéficiaire de l’information et un groupe non bénéficiaire, constitués après tirage au sort. "L’évaluation comprendra différentes échelles : inventaire du fardeau de Zarit*, échelle de fonctionnement social, échelle de stress perçu, et questionnaire destiné évaluer la satisfaction et les modes d’information utilisés par les aidants au moment de la séance d’information et à distance, un mois après", explique le CH. Enfin, l'évaluation des bénéfices de cette formule d’information pourra permettre le cas échéant de "pérenniser ce type de programme, et d’inciter les aidants à se diriger vers des programmes d’éducation thérapeutique plus complets avec un effet à long terme".
*Ce questionnaire évalue la charge émotionnelle, physique et financière que représente, pour un aidant, la prise en charge d'une personne malade.
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