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vendredi 4 mai 2018

Des détenues brisent leurs chaînes en façonnant des poupées d’argile

Par Irène Languin   4 mai 2018

ExpositionLa galerie Anton Meier présente 150 figurines faites en prison sous l’aile de la céramiste Anouk Gressot.


Pour l’exposition, les katchinas sont répartis sur huit tables hautes permettant une circulation du public. Chaque figurine a nécessité environ 25 heures d’un travail à six ou huit mains.
Pour l’exposition, les katchinas sont répartis sur huit tables hautes permettant une circulation du public. Chaque figurine a nécessité environ 25 heures d’un travail à six ou huit mains.
Image: Roger Chappelu
On dirait une armée de guerriers célestes faisant face à leur destin. Hiératique, souverainement parée de plumes, de masques et de couleurs vives, cette légion d’argile semble ne rien redouter de l’avenir ni du passé. Elle porte l’étrange beauté des mythes et suggère quelque chose d’un radieux au-delà.
Ces 150 statuettes sont des réinterprétations, en terre, des katchinas, traditionnellement sculptés dans des racines de peuplier par les Hopis d’Arizona. Elles ont été modelées en 2015 dans l’atelier des femmes détenues de la prison de Champ-Dollon, qu’a géré «comme une petite manufacture» la céramiste genevoise Anouk Gressot durant dix-sept ans, avec la collaboration de deux surveillantes. Elles font l’objet d’une exposition étonnante à la galerie Anton Meier.

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