« Il faut être forte, nos parents nous aimeront même si on dit non à l’excision. Ce sont leurs coutumes à eux, je les respecte, ils n’ont rien connu d’autre. Mais il faut dire : pas moi, pas mes sœurs, pas mes cousines. »
Les mots d’Aminata, 36 ans, s’adressent à toutes les jeunes filles vivant en France qui risquent d’être excisées, comme elle l’a été à l’occasion d’un voyage dans le pays d’origine de ses parents, le Mali. Elle témoignait, vendredi 3 mars, à Paris, à l’occasion du lancement de la première campagne de prévention destinée aux adolescentes de 12 à 18 ans, lancée par le réseau associatif Excision, parlons-en !
Aminata n’a pas pu dire non. Elle n’avait que 4 ans quand le voyage a eu lieu. « Ma mère avait la nostalgie de sa famille », relate la jeune femme. Elle ne sait pas exactement qui a décidé de l’ablation partielle de son clitoris, ni comment cela s’est passé, et se souvient seulement du voyage de retour en France où elle a été rapatriée après avoir subi une hémorragie.
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