- 8 NOV. 2016
- PAR PAUL MACHTO
En ce jour de grande mobilisation En En ce jour de grande mobilisation des personnels hospitaliers, proposition d'une analyse à propos de la déshumanisation à l’œuvre dans les services hospitaliers : la maltraitance faite aux patients, niée par beaucoup de psychiatres, de soignants, le détournement du sens des mots, masquant la réalité de cette violence institutionnelle font partie des éléments essentiels de l'ambiance "hospitalière"
Un débat organisé par Emmanuel Hirsch, Directeur de l’Espace de réflexion éthique, région Île-de-France, s’est tenu à la Mairie du 4ème arrondissement de Paris lundi 17 octobre 2016 sur le thème : « Approches éthiques de la contention en psychiatrie et dans les EHPAD ».
«Que s’est-il passé pour que nous en soyons arrivés là ?» Telle futest la question qui a très vite surgi, lancée notamment par Adeline Hazan, Contrôleure Générale des lieux de privation de liberté, et Hervé Bokobza, psychiatre du Collectif des 39.
La deshumanisation à l’œuvre dans les services hospitaliers, comme partout ailleurs dans la société, la maltraitance faite aux patients, niée par beaucoup de psychiatres, de soignants, le détournement du sens des mots, masquant la réalité de cette violence institutionnelle font partie des éléments essentiels à avoir à l’esprit. N’y a-t-il pas une forme de dénégation à affronter cette question complexe du recours à l’isolement, la contention, par le biais de l’analogie avec les soins intensifs en médecine ? « Chambre de soins intensifs » pour éviter le mot gênant, connoté, de « cellule ».
Que s’est-il passé dans les établissements si, après une période de 20 ans – 1975- 1990-, où ces méthodes coercitives avaient quasiment disparues des hôpitaux psychiatriques, le recours à l’isolement et surtout à la contention a fait irruption dans le paysage institutionnel à partir du milieu des années 90, pour s’amplifier ensuite, et se banaliser actuellement ?
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