Une récente enquête démontre à quel point le viol reste un crime minoré, voire banalisé, au sein de la société.
A quelques jours de la rituelle journée de la femme - toujours le 8 mars -, voilà un sondage qui envoie dans l’atmosphère un écœurant parfum de clichés et d’idées erronées qu’on espérait enfin évaporé. Alors que le viol est reconnu par la loi comme un crime depuis plus de trente ans, qu’il mobilise contre lui sans relâche associations, plans gouvernementaux, campagnes, quatre Français sur dix estiment toujours que la responsabilité du violeur est atténuée si la victime a une attitude provocante (une jupe courte ?). Voilà encore que pour plus de la moitié de la population (61 % de Français, 65 % de Françaises) un homme a plus de mal «à maîtriser son désir sexuel qu’une femme». Et que perdure le mythe du violeur inconnu dans une rue sombre quand la plupart des viols sont commis par des proches.
Sérieux ? L’enquête réalisée par Ipsos (1) pour l’association Mémoire traumatique et victimologie constitue, en tout cas, la première photographie - navrante - des «représentations sur le viol et les violences sexuelles».
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