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samedi 5 mars 2016

“Merci Patron !”

François Ruffin, les patrons ne lui disent pas merci

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Ce journaliste engagé réalise “Merci Patron !”, thriller social aussi offensif et jubilatoire dans lequel il piège LVMH et Bernard Arnault. Rencontre.
David contre Goliath, le Cheval de Troie, Robin des bois, le Colosse aux pieds d'argile : les figures de la littérature et de la mythologie se bousculent pour évoquer le cas de François Ruffin et de son documentaire, Merci Patron !, sur les écrans depuis le mercredi 24 février 2016. L'homme qui a fait vaciller LVMH nous reçoit dans les locaux parisiens de son distributeur, Jour2fête, les traits un peu tirés par une épuisante tournée d'avant-premières où les spectateurs, trop nombreux, se voyaient refuser l'entrée par dizaines, sinon par centaines.« Quand on n'a pas d'argent, il faut des gens », répète-t-il à qui s'étonne de l'efficacité du bouche-à-oreille. La quarantaine athlétique, il arbore son désormais célèbre t-shirt « I Love Bernard », signe d'allégeance ironique à Bernard Arnault, première ou deuxième fortune française selon les classements et bête noire du soldat Ruffin depuis que le patron se serait rendu coupable, « pour son enrichissement personnel, du démantèlement de plusieurs usines dans le Nord de la France ».
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Avant de s'improviser cinéaste, ce natif d'Amiens appartient à la catégorie rare des journalistes de combat, qui mouillent la chemise pour défendre le prolétariat. Il n'a que 24 ans quand il fonde le journal Fakir, trimestriel picard « fâché avec tout le monde ou presque », qui dénonce à longueur d'enquêtes et de reportages les coups bas des puissants dans une région triplement sinistrée par la crise, les délocalisations et le déclin du mouvement ouvrier. Son passage au Centre de formation des journalistes (CFJ), prestigieuse école parisienne d'où sortent les futurs hommes-troncs du PAF (entre autres) lui inspirera un réjouissant pamphlet,Les Petits soldats du journalisme, où il explique, reprennant les thèses de Bourdieu, comment on fabrique une nouvelle élite de plumitifs à qui on apprend moins à réfléchir qu'à reproduire des mécanismes de soumission aux pouvoirs en place.

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