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mercredi 2 mars 2016

Internement à vie : «Les gens estiment qu’ils doivent être assurés contre le risque du crime»

SUISSE 03.03.2016





PHILIPPE DELACRAUSAZ Le Dr Philippe Delacrausaz, spécialiste lausannois de l’évaluation des risques et habitué des tribunaux, dirige le Centre d’expertises psychiatriques, au CHUV, et préside la Société suisse de psychiatrie forensi-que. Il participe aussi à une formation dans le domaine des expertises pénales.
PHILIPPE DELACRAUSAZ Le Dr Philippe Delacrausaz, spécialiste lausannois de l’évaluation des risques et habitué des tribunaux, dirige le Centre d’expertises psychiatriques, au CHUV, et préside la Société suisse de psychiatrie forensi-que. Il participe aussi à une formation dans le domaine des expertises pénales.
© 24 Heures / Gérald Bosshard

Propos recueillis par Fati Mansour

Responsable du Centre d’expertises psychiatriques du CHUV, le Dr Philippe Delacrausaz analyse la problématique de l’incurabilité et répond à ceux qui pensent pouvoir prédire l’avenir, à la veille du procès de Claude D.
Le procès très attendu de Claude D., accusé d’avoir assassiné la jeune Marie, doit s’ouvrir le 7 mars devant le Tribunal criminel de la Broye et du Nord vaudois. Cette affaire va forcément raviver le débat sur l’internement à vie. Cette mesure extrême, acceptée en votation populaire, est réservée aux personnes très dangereuses et pour toujours inaccessibles à un traitement. Le prévenu, qui a récidivé après avoir purgé une longue peine, est dépeint comme un psychopathe par les deux experts de l’affaire. Ceux-ci sont toutefois divisés sur la durée du sombre pronostic. Face au risque, quelles sont les limites de la science et les attentes de la société? Le point avec Philippe Delacrausaz, responsable du Centre d’expertises psychiatriques du CHUV et président de la Société suisse de psychiatrie forensique.

A votre avis, un expert peut-il conclure à une incurabilité à vie?

Parvenir à un tel pronostic paraît très difficile dans le cas des troubles psychiques, car il y a toujours une part d’évolution qui dépend de multiples facteurs. Même dans le cas de pathologies sévères et susceptibles d’être chroniques, comme la schizophrénie, on ne peut pas affirmer que la personne va toujours en souffrir ou qu’elle ne pourra pas être soignée pour le restant de ses jours.






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