Tracasseries administratives, déresponsabilisation des patients, étatisation de la médecine… Pour « Capital », aucun des arguments avancés par les médecins pour dénoncer la généralisation du tiers payant ne tient la route. Dans un article publié en ligne, le magazine démonte une à une les objections des syndicats et conclut que cette fronde des praticiens cache en réalité « le sentiment d’être mal aimés » et « pour beaucoup d’entre eux », de « ne pas être rémunérés à leur juste prix ».
Un système trop complexe à mettre en place ? Pour « Capital », le casse-tête des remboursements, « devrait se régler ». « Marisol Touraine a en effet décidé de déléguer toute la gestion administrative de l’affaire à la Sécu : c’est elle qui réglera les médecins jusqu’au dernier centime, et qui se chargera de récupérer l’argent auprès des mutuelles » écrit le magazine. Sauf que rien n’est décidé à ce stade… et que les mutuelles sont opposées à ce dispositif.
L’étatisation ? « Fantasmagorie » selon Capital
La déresponsabilisation des patients et son corollaire l’aggravation des comptes de la Sécu ? « Il est rare de voir autant de médecins s’intéresser à l’équilibre des comptes sociaux » ironise « Capital » qui avance que cet argument « n’est corroboré par aucune étude, ni par aucune expérience dans les pays voisins ».
L’étatisation de la médecine ? « Cela relève de la fantasmagorie, explique le mensuel. Cela fait bien longtemps que les praticiens sont payés par la Sécu, autrement dit avec l’argent public. »
Capital reconnaît toutefois que les généralistes n’ont pas vu leurs tarifs augmentés depuis des années. Quoique… « L’assurance maladie leur a certes ajouté ces dernières années de nombreuses primes, si bien qu’ils ne s’en sortent en définitive pas si mal ».
Finalement, croit savoir Capital, si les médecins râlent c’est qu’ils « doivent effectuer des journées éreintantes (57 heures en moyenne par semaine, selon le ministère) et sacrifier... le tiers de leurs week-ends. Le vrai tiers payant qui les ennuie, c’est ça. »
S. L.
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