La DREES publie ce mercredi les premiers résultats* de son enquête nationale sur les urgences hospitalières, menée par ses soins le mardi 11 juin 2013 dans quelque 730 points d’accueil des urgences.
52 000 patients ont été concernés par cette étude qui présente un instantané de la fréquentation des urgences par les Français sous des angles multiples (provenance, mode d’arrivée et de sortie, âge... des patients, diagnostic des urgentistes, durée moyenne des passages...).
Trajet direct
Il apparaît que les deux tiers des patients arrivent aux urgences depuis leur domicile (1 % seulement y sont conduits par le SMUR), qu’ils s’y rendent davantage en journée et tout début de soirée que plus tard (un quart des passages sont enregistrés entre 20 heures et 8 heures ; 10 % seulement entre minuit et 8 heures). Un petit quart des patients va aux urgences sur le conseil d’un médecin (traitant ou autre). 6 % expliquent aussi avoir recours aux urgences hospitalières pour cause d’absence de leur médecin traitant.
Un jour de semaine lambda comme l’était le 11 juin 2013, un Français sur 1 000 se rend aux urgences, avec un taux de recours plus élevé« aux âges extrêmes de la vie », souligne la drees : chaque jour, 2 enfants de moins de 1 an sur 1 000 vont aux urgences, ainsi que 1,5 personne âgée de 85 ans pour plus sur 1 000.
5 % d’urgences vitales
Que représentent les urgences vitales (détresse existante ou potentielle) dans le flux des passages ? 5 %, constate la drees – qui précise « mais plus de 10 % des passages des patients âgés de 65 ans ou plus ».
À la sortie, le diagnostic le plus fréquent (40 % des patients) est lié à une lésion traumatique ou un empoisonnement.
Avant de quitter les lieux, les patients seront restés moins de deux heures aux urgences pour 48 % d’entre eux (moins d’une heure pour 19 %) ; 4 % auront vu leur passage se prolonger au-delà de 8 heures. Ils repartent pour renter chez eux dans 76 % des cas.
À noter : 0,5 % des patients quittent les urgences contre l’avis médical.
K. P.
* Études et résultats n°889 : Bénédicte Boisguérin et Hélène Valdelièvre : « Urgences : la moitié des patients restent moins de deux heures, hormis ceux maintenus en observation »
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