Dans un courrier adressé à la ministre de la Santé, Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc s’inquiète de la situation de la psychiatrie dans les Côtes d’Armor. À l’automne, par manque de personnel médical, 33 lits d’hospitalisation ont été fermés. L’élu interpelle Catherine Vautrin.
"Comment ça va depuis dimanche ?" interroge doucement Alan Maitrallain en s'asseyant à la table de la salle à manger de sa petiente. Depuis quelques semaines, l’infirmier psychiatrique se rend au domicile de ses malades.
Faute de médecins, l’unité Pen Duick du Centre Benoît Menni de Saint-Brieuc, dans laquelle il travaille a fermé à l’automne. Pour prendre soin des malades, il a fallu imaginer de nouvelles solutions.
"Ça va un peu mieux", répond tout aussi doucement sa patiente en manipulant son pilulier posé sur la table. Elle souffre d’une dépression sévère. "Ça me rassure de savoir que vous allez venir ", reconnaît-elle.
"Nos visites servent aussi de repères aux malades, constate l’infirmier, d’une certaine façon, nos passages les obligent à prendre soin d’eux et à entretenir leur logement. Et pour nous, c’est intéressant d’aller les voir chez eux, cela nous permet d’avoir un autre regard, confie Alan Maitrallain, faisant un peu contre mauvaise fortune bon cœur. Car la fermeture du service inquiète le personnel de l’établissement et le personnel politique de la ville.
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