par Florian Bardou publié le 24 janvier 2024
L’initiative n’a rien d’inédit. En mai dernier, plus de 500 géomètres-experts ont ainsi lancé Blue Parking, une interface participative permettant le recensement des places réservées aux personnes en situation de handicap dans l’Hexagone tout en récupérant des données en open data qui pourraient servir un jour à des véhicules autonomes. «En France, les données concernant le nombre et l’emplacement des places de parking pour personnes handicapées sont rarement disponibles et systématiquement imprécises, lorsqu’elles existent», justifiaient dans un communiqué les fondateurs de l’application qui avaient dès lors cartographié quelque 30 000 places bleues. Mais avec VIP Philippe Croizon et Thierry Garrot ambitionnent, eux, d’intégrer cette comptabilité «au parcours de vie plus global d’une PMR», alimenté d’avis d’utilisateurs – un peu comme Waze.
«Non-respect flagrant des quotas»
En plus de localiser des places de parking PMR, l’application indique donc les lieux, commerces et services, accessibles, des toilettes aux restaurants, des stations essence aux stations de ski. Soit au total 500 000 références à ce jour. «Je donne régulièrement des conférences aux quatre coins de la France et j’ai pu constater que si la réglementation existe en matière de stationnement PMR, son application reste inégale à travers le pays, faute de suivi et, parfois, de non-respect flagrant des quotas», explique Philippe Croizon.
Depuis 2006, la loi oblige, entre autres, les communes de plus de 5000 habitants à réserver 2 % des emplacements de leur parc de stationnements sur la voie publique et 2 % des places d’un parking d’un établissement recevant du public aux personnes en situation de handicap. Un cadre juridique qui n’est pas respecté selon les deux entrepreneurs.
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