Publié le 15 décembre 2022
Les services de police et de gendarmerie ont recensé 208 000 victimes de violences conjugales en 2021, une hausse de 21 % par rapport à 2020, selon les données du service statistique du ministère de l’intérieur (SSMSI), rendues publiques jeudi 15 décembre.
Selon l’étude, publiée annuellement par le ministère, 89 % des personnes mises en cause en 2021 pour des violences sur leur partenaire ou ex-partenaire sont des hommes. Les victimes sont, elles, majoritairement des femmes (87 %). « Le nombre d’enregistrements a pratiquement doublé depuis 2016, dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie », note le SSMSI, qui relève également que « la part des faits anciens (commis avant leur année d’enregistrement) est passée de 18 % en 2016 à 28 % en 2021 ».
Des faits « rarement » signalés
Deux tiers de ces violences sont des violences physiques, un peu moins d’un tiers sont des violences psychologiques ou verbales, note le SSMSI, qui ajoute que les violences sexuelles conjugales enregistrées sont très peu fréquentes (4 %). « Dans 85 % des cas, il s’agit alors d’un viol ou d’une tentative de viol », détaille le rapport.
La Guyane, la Seine-Saint-Denis, le Nord, La Réunion, le Pas-de-Calais et le Lot-et-Garonne sont les départements où le nombre de femmes victimes enregistrées pour 1 000 habitantes est le plus élevé. Les victimes « signalent rarement aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis », rappelle l’organisme de statistiques. En 2020, une victime de violences conjugales sur quatre a déposé plainte selon l’enquête Genese du ministère de l’intérieur.
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