Nathalie Barrès 15 août 2022
À retenir
- Une étude canadienne vient de montrer qu’une faible masse musculaire est associée à une accélération significative du déclin cognitif à 3 ans, et en particulier des fonctions exécutives chez des personnes de 65 ans et plus.
- Si des études à plus long terme sont attendues, ces données incitent d’ores et déjà à renforcer les mesures permettant de limiter au mieux le déclin des fonctions cognitives chez les sujets atteints de sarcopénie.
Pourquoi est-ce important ?
Le déclin cognitif et la sarcopénie ont des processus physiopathologiques dont les similarités laissent supposer qu’ils pourraient être liés l’un à l’autre. Au-delà de son rôle dans les fonctions corporelles, le muscle est un organe endocrinien qui libère plusieurs myokines impliquées dans les fonctions cérébrales. La sarcopénie pourrait à ce titre être un prodrome du déclin cognitif. Si plusieurs études ont déjà évalué l’association entre faible masse, force musculaires et troubles cognitifs, aucune n’avait encore exploré l’association entre la masse musculaire – indépendamment de la force – et la vitesse du déclin cognitif. L’identification d’un marqueur biologique précoce qui permettrait d’estimer le risque de déclin cognitif est un élément clé pour la mise en place de stratégies adaptées limitant ce risque et tester des thérapeutiques spécifiques. La sarcopénie, dont la prévalence est estimée entre 10% et 40% au sein de cette population pourrait ainsi être considérée comme un facteur prédictif du déclin cognitif.
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