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jeudi 8 septembre 2022

Vers un traitement préventif contre la bronchiolite des nourrissons ?

par Apolline Le Romanser  publié le 7 septembre 2022

Les autorités sanitaires européennes devraient étudier prochainement la molécule de Sanofi destinée aux enfants de 0 à 12 mois, avant une possible mise sur la marché, indiquent ce mercredi «les Echos». D’autres laboratoires sont lancés dans la recherche d’un vaccin ou d’un traitement ciblant les personnes âgées ou immunodéprimées.

Le traitement préventif contre le virus responsable de la bronchiolite pourrait enfin voir le jour. Plusieurs laboratoires sont dans la course, mais c’est le français Sanofi qui semble le plus avancé. Selon une information publiée ce mercredi par les Echosl’Europe devrait étudier rapidement, peut-être même dès septembre, son traitement prophylactique – à même donc de prévenir une infection. S’il est autorisé, il pourrait représenter une avancée médicale majeure : aucune molécule spécifique n’existe à ce jour pour guérir le virus qu’il cible.

C’est le virus respiratoire syncytial (VRS) qui est le plus fréquemment à l’origine des bronchiolites et des pneumonies. Il est l’une des premières causes d’hospitalisation et de mortalité chez les jeunes enfants. En 2015, environ 3,2 millions d’enfants de moins de cinq ans infectés ont été hospitalisés dans le monde et près de 60 000 en sont morts, selon une étude du Lancet«Le VRS est une cause majeure d’infections chez tous les nourrissons contre laquelle il n’existe encore aucune option préventive», souligne Jean-François Toussaint, responsable monde, recherche et développement de Sanofi.

Une seule injection

Il existe bien un traitement contre le VRS pour les prématurés, le Synagis d’AstraZeneca, mais il est coûteux et nécessite cinq injections. Pas de quoi permettre une vaccination générale. C’est sur ce créneau que le laboratoire français, allié avec le britannique AstraZeneca, tente de se positionner. Ses chercheurs ont mis au point un traitement pour les nourrissons en bonne santé, prématurés ou nés à terme : le Nirsevimab. Une seule injection de cet anticorps monoclonal est censée protéger ces enfants pendant la première année de leur vie, lors de la saison où le virus circule. Ce n’est donc pas un vaccin à proprement parler : le produit ne va pas stimuler la production d’anticorps, mais en fournir directement. Ce qui est plus efficace chez des jeunes enfants au système immunitaire encore fragile.

Dans un communiqué publié en mai, Sanofi a annoncé le succès des essais de phase 3 de son traitement – dernière étape avant une autorisation de mise sur le marché. L’analyse primaire de ces tests a été publiée dans The New England Journal of Medicine : sur les 1490 enfants testés, le Nirsevimab s’est révélé efficace à 74,5 %.

D’autres vaccins pour les seniors

Sanofi et AstraZeneca sont loin d’être les seuls à travailler sur la prévention du VRS. Pas moins de 33 vaccins ou traitements prophylactiques sont en train d’être mis au point, selon The Lancet. Parmi eux se trouvent le britannique GSK et l’américain Pfizer. Les deux laboratoires ont annoncé les résultats positifs des essais de leur candidat-vaccin respectif en juin et en août. Mais ils ciblent d’autres publics, eux aussi particulièrement touchés par le virus : les personnes âgées et les immunodéprimés.


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