Serge Cannasse Actualités Médicales 7 sept. 2022
À l’exception de l’usage du préservatif, la contraception est très majoritairement féminine, ce qui pose un enjeu d’équité entre les sexes. De temps à autre, la contraception masculine soulève un intérêt médiatique, mais la recherche à son sujet piétine. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) propose une mise au point sur ses avancées.
Agir sur la production des spermatozoïdes
L’objectif est de produire un moyen contraceptif ayant des propriétés équivalentes à celles de la pilule féminine : capable de neutraliser tous les spermatozoïdes, facile à prendre, d’efficacité réversible et avec des effets secondaires admissibles.
Une première approche consiste à administrer des hormones synthétiques (en général progestatives) afin de faire baisser le taux de testostérone testiculaire pour diminuer, voire annuler, la production de spermatozoïdes. Elle a été testée dans huit essais cliniques auprès de 2.000 volontaires. Les résultats ont montré une efficacité semblable à celle des contraceptifs féminins, réversible, et avec peu d’effets secondaires. Cependant, cette efficacité n’apparaît qu’après plusieurs mois de traitement et ne disparaît que longtemps après sa cessation, ce qui constitue un inconvénient majeur. De plus, l’administration ne s’effectue que par voie injectable. Un essai clinique est en cours pour tester cette approche contraceptive sous forme de gel. La voie orale, elle, s’est avérée associée à une toxicité hépatique.
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