- 3 NOV. 2019
- PAR PASCAL B
- ÉDITION : CONTES DE LA FOLIE ORDINAIRE
(...)Ces tenants de l'éradication de la psychanalyse, qu'ils qualifient d' « antisociale » , mènent cette bataille depuis une vingtaine d'années avec l'appui des technocrates néolibéraux des gouvernements successifs. En 2004, la Haute autorité de santé affirma que les approches psychothérapeutiques étaient « non pertinentes » avant de devoir piteusement se rétracter.
Face à la calomnie et au mensonge,face à Martine Wonner et à Macron, défendons la liberté de pensée!
Un texte d'universitaires publié le 22 octobre dans l'Obs est intitulé « la psychanalyse ou l'exercice illégal de la médecine » (1). Ce texte a ensuite été repris avec enthousiasme par le Figaro. Il est devenu une pétition qui rassemble plus de 700 signatures. Les psychanalystes y sont accusés d' « emprise sectaire » à l'Université et la psychanalyse y est définie comme pratique « antisociale ». Parmi les signataires on note le professeur Van Rillaer qui apparut comme l'artisan principal du « Livre noir de la psychanalyse » (2), ce livre collectif, un brûlot, paru en 2005. On note aussi la signature de Martine Wonner, psychiatre devenue députée LREM, qui a publié avec d'autres un rapport parlementaire sur la psychiatrie (3). Cette signature apporte la caution du parti majoritaire, de l'équipe gouvernementale. C'est un véritable retour de la science psychiatrique d'état que vient signifier la signature de Wonner; elle concourt à cette volonté d'une police de la pensée à la façon de ce fit la dictature stalinienne au 20ème siècle. La même qui cite Basaglia et Bonnafé !
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