Serge Cannasse 1er oct. 2019
« Vieillir, c’est dans la tête ». Il se pourrait bien que l’adage populaire ait une part de vérité. Une équipe de chercheurs du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et du Museum national d’histoire naturelle vient de montrer sur un modèle murin (souris) que l’inactivation des gènes Dlx5 et Dlx6 est associée à une prolongation de la vie en bonne santé de 33% des animaux.
Ces gènes sont exprimés dans tous les sous-groupes de neurones GABAergiques corticaux. Leur inactivation chez des souris de 20 mois (un âge respectable pour ces animaux) entraine une amélioration non seulement de leur temps de vie, mais aussi de leur qualité de vie : leur mobilité est augmentée, le volume de leurs dépôts graisseux liés à l’âge est réduit et la qualité de leur pelage est renforcée (il n’est plus ébouriffé comme chez les « vieilles » souris). On sait que l’homéostasie et le métabolisme sont sous la dépendance de mécanismes cérébraux, mais pour les auteurs, cette découverte est sans doute une voie d’entrée pour mieux comprendre les processus de vieillissement liés aux activités cérébrales. Leur travail a été publié dans la revue Aging.
Références Disclaimer
CNRS. Musée national d’histoire naturelle. L’espérance de vie en bonne santé prolongée par la modification de certains neurones du cerveau. Communiqué de presse, 16 septembre 2019.
Camille de Lombares et al. Dlx5 and Dlx6 expression in GABAergic neurons controls behavior, metabolism, healthy aging and lifespan. Aging, 2019.
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