En comparant la Seine-Saint-Denis (93), l'un des départements les plus pauvres de France, à la Californie, Emmanuel Macron a provoqué l'agacement des parlementaires de tous bords politiques de ce département francilien.
Dans une lettre ouverte au Premier ministre publiée dans « le Parisien-Aujourd'hui en France », treize* élus dénoncent « l'échec généralisé des politiques publiques de santé qui affecte l'ensemble des services publics du département », « territoire sanitairement précarisé ».
Face aux « manques de moyens humains et financiers », les habitants sont confrontés au quotidien à des difficultés criantes, notamment sur l'offre des soins. Accès aux médecins généralistes difficiles en raison d'une densité inférieure de 30 % au taux national, services hospitaliers en manque de personnel et de matériels pour assurer correctement leurs missions, plus de la moitié des communes en zone d’intervention prioritaire de lutte contre la désertification médicale… « La liste est longue, beaucoup trop longue, depuis bien trop d’années, regrettent les élus. La santé en Seine-Saint-Denis est en souffrance, à la ville comme à l’hôpital, pour les patients comme pour les professionnels de santé […]. Certes, il nous manque la mer mais ce n'est pas cela qui nous différencie de la Californie », soulignent-ils.
Pour y remédier, les parlementaires demandent à Édouard Philippe « d'agir vite, sans attendre un énième rapport ». « Encouragez les services de l'État et l'ensemble des ministères à renouveler leurs stratégies de déploiement des services publics et à reconsidérer les moyens alloués à leur fonctionnement, afin notamment de garantir un accès aux soins équitable aux habitants de Seine-Saint-Denis », concluent les parlementaires.
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