Elles viennent du Cameroun, de Russie, du Népal… Le diplôme de ces infirmières parfois aguerries n’est pas reconnu en France. Entre galères administratives, sentiment de déclassement et malentendus culturels, exercer leur profession en France relève bien souvent du parcours du combattant. Cet article est paru dans le numéro 29 d'ActuSoins Magazine (Juin 2018).
Dans un café parisien, Svetlana, Liv, Mariam et Anna (1) discutent avec animation. C’est la première fois qu’elles se retrouvent, depuis leur rentrée en Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers), en septembre dernier. Toutes sont titulaires d’un diplôme infirmier non reconnu en France, car obtenu hors de l’espace économique européen.
« C’est très dur. Je ne comprends pas », répète Mariam. Cette infirmière géorgienne a quitté son pays en 2003, à cause des désordres économiques et politiques qui ont suivi la dislocation de l’URSS : « pendant seize mois, j’ai travaillé sans toucher de salaire. » A 40 ans, elle redevient donc étudiante en soins infirmiers. Avec le sentiment d’être injustement traitée.
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