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jeudi 7 février 2019

Une permanence a ouvert à Marseille pour soigner les personnes précaires sans avance de frais

| 08.02.2019


Après une phase pilote en fin d’année dernière, Médecins du monde et l’URPS-ML Provence-Alpes-Côte d'Azur ont lancé en janvier la première permanence d’accès aux soins de santé (Pass) de ville à Marseille.
Comme pour les Pass aux urgences, l’objectif est de permettre aux personnes qui n’ont pas encore de couverture maladie ou une couverture partielle de se soigner sans avance de frais. Elles permettent donc à ces patients, dont l’état de santé ne présente pas d’urgence vitale, d’être orientés vers des professionnels en ville. Tous sont reçus au Centre d’accueil, de soins et d’orientation (Caso) de Médecins du monde pour être vus par un médecin lors d’une des trois vacations par semaine. Le Dr Serge Cini, généraliste à Marseille et secrétaire de l’URPS est le référent médical du projet.

Le Caso évalue la demande de soins du patient et le réoriente vers un professionnel de ville. Neuf médecins généralistes, deux pharmacies, deux laboratoires d’analyses, deux centres de santé dont un dentaire, un gynécologue et un centre d’imagerie médicale font déjà partie du réseau.
Paiement différé pour les médecins
Pour les patients dont les droits sont en cours d’ouverture, Médecins du monde et la CPAM 13 ont une convention qui garantit aux patients pris en charge l’ouverture de leurs droits en 15 jours. Les professionnels de santé du dispositif acceptent donc de différer le paiement le temps que ces patients obtiennent leurs droits. Ils sont ensuite directement remboursés par la CPAM dans le cadre du tiers payant. Pour les patients sans droit, les médecins sont payés grâce à un financement de l’ARS.
Objectif 3 000 patients d'ici trois ans
Lors de la phase pilote, 63 patients ont été vus dans le cadre de la Pass de ville. 22 ont été adressés à un médecin généraliste, trois vers un gynécologue et 43 vers le centre dentaire. L’objectif est de monter en puissance sur les trois ans du dispositif avec 1 100 patients pris en charge la première année, 2 000 en 2 020 et 3 000 en 2021. L’objectif est aussi d’augmenter le nombre de professionnels de santé dans le dispositif, dans de nouveaux territoires notamment. 
Au niveau du financement, l’enveloppe Pass, principalement versée par l’ARS permet de régler les coûts pour les patients sans droits et ceux pour les patients pour lesquels l’ouverture des droits a finalement été rejetée. Pour le reste du budget, en 2019 les deux tiers des financements viennent de fonds déjà existants adossés au Caso. « L’objectif est de trouver d’autres partenaires pour externaliser davantage le financement », explique Marie Lefranc, chargée de mission au sein de l’URPS.

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