| 08.02.2019
Plusieurs évolutions tarifaires entrent en vigueur à partir du 10 février à la faveur de l'avenant n° 6 de la convention médicale relatif à la télémédecine. Deux nouvelles consultations de prise en charge de l’autisme chez l’enfant sont créées. Ces actes s'inscrivent dans la continuité du Plan autisme annoncé par le gouvernement en avril 2018. Il s’agit tout d'abord de la consultation complexe annuelle « de suivi et de coordination de la prise en charge d’un enfant autiste » appelée CSE (cotée CCX) à 46 euros.
Prise en charge de l'autisme
Cette consultation rejoint ainsi les autres consultations « complexes » à 46 euros en place depuis le 1er novembre 2017 : la première consultation de contraception de 15 à 18 ans (CCP) ; l'acte de suivi de l'obésité de l'enfant entre 3 et 12 ans (CSO) et la consultation de suivi des nourrissons (COE) à 8 jours, 9 mois et 24 mois.
Une nouvelle consultation « très complexe » de « repérage des troubles du spectre autistique » (CTE cotée CCE) à 60 euros entre également en vigueur. Elle rejoint ainsi les autres consultations très complexes : la MIS (annonce de maladies graves) et la PIV (consultation d’annonce du VIH) cotées MTX à 55 euros.
Élargissement de la VL
Au 10 février, il y a également du nouveau pour la Visite longue à 70 euros (VL 60 euros + MD 10 euros). Jusqu'à présent, cette visite n'était applicable qu'aux patients souffrant d'une maladie neurodégénérative, y compris en Ehpad et dans la limite de trois visites par an. Elle est désormais étendue aux patients en soins palliatifs et/ou en affection longue durée ainsi qu'aux patients de plus de 80 ans en incapacité de se déplacer, vus pour la première fois par un nouveau médecin traitant. Une avancée notable mais pas suffisante pour les syndicats de médecins libéraux qui revendiquent une VL applicable à l'ensemble des personnes dépendantes.
CSTM revalorisé
Enfin, pour améliorer l'attractivité du Contrat de solidarité territoriale (CSTM), qui permet à un praticien de prêter main-forte au moins dix jours par an en zone sous dotée en contrepartie d'honoraires majorés, les médecins bénéficieront d'une réévaluation du pourcentage d’honoraires servant au calcul de l’aide. Les signataires du contrat pourront toucher une majoration de 25 % des honoraires tirés de l’activité conventionnée réalisée en zone sous-dense (s'ils sont à tarifs opposables), contre 10 % auparavant. L'aide maximale allouée au médecin est également revalorisée à 50 000 euros par an contre 20 000 euros. Ces évolutions seront intégrées au paiement des CSTM en 2020 au titre de l’année 2019.
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