- Par Alice Develey
- Mis à jour
- INTERVIEW - La langue est au cœur des débats de société. L'agrégée de grammaire Marie-Dominique Porée, auteur de Olympe de Gouges et autres femmes «révolutionnaires» en un clin d'œil !, explique pourquoi il est nécessaire de remettre en question la règle du masculin qui l'emporte sur le féminin.C'est un combat de tous les jours. Certains revendiquent le droit d'ajouter un «e» au mot auteur quand d'autres bataillent pour éviter une féminisation qui cacherait le mot sous le genre. Cette lutte des mots s'est cristallisée en lutte des idées que le «féminisme» a érigé en pilier. Marie-Dominique Porée, agrégée de grammaire et professeure de grec en classe préparatoire, analyse cette notion à travers des personnages historiques dans un livre éclairant intitulé Olympe de Gouges et autres femmes «révolutionnaires» en un clin d'œil! (First). Elle explique au Figaro pourquoi il est nécessaire de remettre en question la règle du masculin qui l'emporte sur le féminin.LE FIGARO. - On comprend à la lecture de votre ouvrage que la notion de «féminisme» a évolué avec les siècles.
- Marie-Dominique PORÉE. - Il faut remonter à la première utilisation du mot féminisme pour le comprendre. Le «féminisme» est né à l'aune du masculin, au XIXe siècle, sous la plume d'Alexandre Dumas fils. L'auteur l'employait dans un sens négatif, pour qualifier une pathologie qui affectait les hommes auxquels on trouvait des traits féminins.
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mardi 5 février 2019
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