Le film Eternity Has No Door Of Escape réussit le tour de force de parcourir tout le spectre de l’art brut en remontant à sa préhistoire, et en témoignant de sa capacité à irriguer le champ de l’art contemporain.
Si l’art brut, aujourd’hui, est parfaitement intégré à la scène contemporaine, avec une reconnaissance institutionnelle et médiatique très éloignée de l’esprit de sa « découverte » par Jean Dubuffet au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il n’avait pas encore fait l’objet d’un film à la hauteur de sa singularité esthétique et métaphysique. Seul le documentaire Rouge ciel, réalisé par le collectionneur Bruno Decharme en 2009, proposait une fresque inspirée, en forme d’un brassage d’archives et de témoignages clés, de Dubuffet à Thévoz. Le mérite d’Arthur Borgnis, en filmant Eternity Has No Door Of Escape, est d’avoir réussi le tour de force de parcourir tout le spectre de cette création, bien au-delà du seul pré carré auquel l’avait attaché Dubuffet, en remontant à la préhistoire de l’art brut, et surtout à son incroyable capacité actuelle d’irriguer le champ de l’art contemporain.
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