| 02.03.2018
Dans un communiqué paru mercredi, l’UFML-S réclame un meilleur encadrement des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Le syndicat du Dr Jérôme Marty dénonce les dérives de certaines d’entre elles avec l’installation en leur sein de « professionnels ni médicaux ni paramédicaux, aux pratiques non reconnues et autoproclamées , aux contours mal définis dont la formation peut parfois se réduire à 17 jours, non conventionnés, aux tarifs libres de 50 € en moyenne la "consultation" échappant à tout contrôle ».
L’UFML-S vise ici les « énergéticiens, réflexologues , coachs de vie de toutes tendances, naturopathes, pratiques d’accu pression ».
Sur Twitter, le Dr Jérôme Marty appelle Agnès Buzyn à lutter contre les « guérisseurs » :
Pas de labellisation
Pour le syndicat, le problème réside dans l’absence de « labellisation ». Sauf à solliciter des financements publics pour créer sa MSP (auquel cas un cahier des charges précis adressé par la Direction générale de l’offre de soins est à respecter), n’importe quel établissement peut se prévaloir d’être une maison de santé. L’UFML-S indique enquêter sur plusieurs cas de MSP en France où de tels professionnels exerceraient et rappelle que 4 Français sur 10 ont déjà eu recours aux médecines dites alternatives ou complémentaires selon la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
« La présence de professions ni médicales ni paramédicales dans les MSP pose un double problème : le regroupement médecins, paramédicaux et professions non réglementées ne respecte pas le code de déontologie et déconsidère les médecins », écrit l’UFML-S.
Le syndicat demande donc au Conseil national de l’Ordre des médecins « de prendre les mesures nécessaires pour que soient respectées les préconisations édictées dans ce documentnotamment celle-ci : ne peut être admise l’association de médecins avec des activités commerciales ou des professions dont les contours sont mal définis et pour lesquels la présence de médecins peut servir de caution et entretenir une certaine confusion sur leur champ d’exercice. »
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