L’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Marseille (Bouches-du-Rhône), destinée à la prise en charge psychiatrique de personnes incarcérées en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Corse, a accueilli son premier patient le 6 février, informe l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) dans un communiqué. Bâtie sur le site du CH Édouard-Toulouse, établissement psychiatrique situé dans le 15e arrondissement de la cité phocéenne, la structure est rattachée à l'hôpital Nord de l'AP-HM, comme l'unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) destinée à l’hospitalisation somatique des personnes détenues. Le CHU est en effet en charge de l'exploitation de la structure, dont il a assuré la construction.
À ce jour, seule une première unité de 20 lits a ouvert. Deux autres unités de 20 lits chacune également ouvriront en mai et juin prochains, précise l'AP-HM, conformément à un niveau de capacité maximal de 60 lits correspondant au schéma national des UHSA. Celle de Marseille, inclue dans la première tranche du programme national de construction des UHSA (pour 440 places au total), est la dernière à ouvrir sur les neuf prévues dans ce programme (lire notre article). Huit unités ont ouvert entre 2010 et 2015, à Bron (Rhône), Toulouse (Haute-Garonne), Nancy (Meurthe-et-Moselle), Villejuif (Val-de-Marne), Fleury-Les-Aubray (Loiret), Rennes (Ille-et-Vilaine), Seclin (Nord) et Cadillac (Gironde).
Par ailleurs, peu de temps avant cette ouverture, l'organisation de la permanence des soins (PDS) au sein de la nouvelle structure a été contestée par les internes des hôpitaux de Marseille. Trente-quatre internes de psychiatrie ont adressé un recours collectif au tribunal administratif contre l’AP-HM, a informé le 25 janvier le Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM). Ils se sont opposés à "l'obligation faite aux [...] étudiants en 3e cycle des études médicales d'assurer sans la présence [physique] d'un médecin sénior" cette PDS. L’AP-HM dit pour sa part avoir "proposé la création d’une garde d’interne encadrée par une astreinte de sénior, solution conforme à la règlementation en vigueur concernant l’encadrement des internes" (lire notre article).
Finalement, après concertation, la direction des affaires médicales du CHU a indiqué oralement aux internes qu'il n'y avait pas de volonté de les obliger à faire ces gardes, indique le SAIHM à Hospimedia ce 9 février. Elles sont actuellement assurées par des médecins séniors assignés à l'UHSA, précise le syndicat. Dans l'attente d'une décision écrite de l'AP-HM sur ce point, les internes ont toutefois maintenu leur recours au tribunal administratif. Mais sans poursuivre la procédure de référé.
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