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Rassemblés, ce dimanche, devant l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, à Paris (5e), une centaine de militants de l'association Droit au logement (DAL) ont manifesté pour que tous les locaux vacants soient mis à disposition des sans-abri, notamment les chambres d'hôpitaux actuellement inoccupées. Déjà, le 1er janvier 2018, les militants de l'association s'étaient retrouvés devant le site de l'hôpital militaire désaffecté.
« On vient rappeler que l'hôpital du Val-de-Grâce est vide aux trois-quarts, alors qu'il y a une vague de froid qui arrive », a dit à l'AFP Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, qui a marché du Val-de-Grâce à la Salpêtrière (AP-HP).
Des dizaines de milliers de places
À la Salpêtrière aussi, « il y a beaucoup de lits vides, comme dans de nombreux hôpitaux, on l'a vu la semaine dernière à l'Hôtel-Dieu (4e) », insiste le porte-parole. Des militants du DAL et des familles avaient investi brièvement, le 31 janvier, une aile vide de l'Hôtel-Dieu, appelant l'État à réquisitionner des locaux pour héberger des mal-logés. « Des dizaines de milliers de places pourraient être ouvertes tout de suite pour les sans-abri en attendant de les loger. »
La SNCF a récemment pris la récemment la décision d'ouvrir un immeuble lui appartenant dans le 13e arrondissement de Paris « pour y loger 50 sans-abri, s'est félicité Jean-Baptiste Eyraud, qui souhaite que le chef de l'État donne des instructions concrètes pour que tous les locaux vacants soient ouverts ».
Sud-Santé AP-HP, « promoteur » du dialogue et de la négociation
« Nous ne pouvons plus rester les bras croisés devant l'injustice du non-logement, indique par voie de presse SUD Santé (AP-HP). C'est affligeant de tristesse et d'indignation. »
« Entre les actions coup d'éclats des associations qui travaillent la question et la suffisance des pouvoirs publics, une troisième voie est très certainement possible. » Soutenant « les initiatives du DAL d'occupation de locaux libres » mais aussi de « la même façon les initiatives prises par l'institution hospitalière parisienne », SUD Santé se propose d'être le « promoteur » du dialogue et de la négociation entre les deux parties.
Pascal Thomeret avec AFP
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