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mardi 6 février 2018

Les patients traités pour troubles psychiatriques ont une meilleure qualité de vie avec plusieurs médicaments !

06/02/2018


The Indian Journal of Psychiatry consacre un article à l’évaluation globale de la qualité de la vie chez 100 patients en rémission traités en ambulatoire, soit par un seul médicament (50 sujets), soit par l’association de plusieurs molécules (50 sujets). Constituant désormais un « critère important de l’impact des troubles mentaux », cette notion de qualité de vie est appréciée par plusieurs échelles : World Health Organization quality of life-Brief scale (WHOQOL-BREF : échelle succinte de l’Organisation Mondiale de la Santé sur la qualité de la vie)[1]Clinical Global Impression (CGI, impression clinique globale)[2] and Global Assessment of Functioning (GAF, évaluation globale du fonctionnement)[3]. Dans la finalité d’une vision synthétique de l’évolution du patient, ces outils visent à « saisir l’amélioration générale et les niveaux de fonctionnement. »
Pour chacun des trois domaines considérés (somatique, psychologique et social) dans cette étude réalisée par le Département de Psychiatrie de Chitradurga (dans l’état indien du Karnataka), les auteurs observent « une élévation significative » de la qualité de la vie chez les patients recevant plusieurs médicaments associés, comparativement à ceux sous monothérapie, quand cette qualité de vie est appréciée au moyen de l’outil dédié de l’OMS (l’échelle WHOQOL-BREF). Avec l’évaluation par l’outil CGI, un score évaluant la gravité de l’état du sujet entre 1 (état normal) et 7 (répercussion maximale), 96 % des patients ont des scores compris entre 1,5 et 2,4 (c’est-à-dire qu’ils se situent dans une zone allant d’un état « à la limite de la normalité à légèrement malade »). Et avec l’échelle GAF d’évaluation globale du fonctionnement, on constate que 96% des patients sous monothérapie ont des scores < 80, alors que 92 % des patients recevant plusieurs traitements associés ont des scores > 80. 

Toutefois, les auteurs précisent que cette étude reste limitée par la petite taille de la population (100 personnes) et par les difficultés à généraliser les critères appréciant la notion de qualité de vie. 


Dr Alain Cohen
RÉFÉRENCE
Koshy B et coll.: A cross-sectional comparative study on the assessment of quality of life in psychiatric patients under remission treated with monotherapy and polypharmacy. Indian Journal of Psychiatry, 2017; 3: 333–340.

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