Depuis une vingtaine d’années, les avancées dans la connaissance de notre cerveau ont été spectaculaires et sans précédent et l’on peut dire sans exagérer que nous avons plus progressé en deux décennies qu’en deux siècles dans la compréhension de cet « organe-univers » d’une incroyable complexité qu’est le cerveau humain.
Sans prétendre évidemment faire la liste exhaustive de toutes les découvertes intervenues dans les domaines de la neurobiologie et des sciences cognitives depuis la fin du siècle dernier, j’ai voulu cette semaine en rappeler quelque unes qui me semblent particulièrement marquantes, tant elles sont venues enrichir et parfois remettre en cause les principales théories scientifiques concernant le fonctionnement du cerveau.
Très longtemps, les scientifiques ont pensé que les neurones constituaient les unités fondamentales à étudier pour comprendre le cerveau. A contrario, les structures d’interconnexion dites neuronales (axones et dendrites) et les autres types de cellules cérébrales, comme les cellules gliales, ont été longtemps considérées comme secondaires et vues comme des éléments qui ne jouaient qu'un rôle subsidiaire
Prenons l’exemple des dendrites qui constituent 90 % du tissu de neurones de notre cerveau et forment les prolongements filamenteux du neurone servant à recevoir et conduire l'influx nerveux. Très longtemps, ces structures cérébrales ont été considérées comme des éléments passifs de l'activité électrique. Pourtant, des chercheurs de l'UCLA (Université de Californie à Los Angeles) viennent de démontrer qu'elles génèrent en réalité dix fois plus d'impulsions que le soma, corps principal des neurones dont elles sont le prolongement (Voir UCLA Newsroom).
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