42 % des chefs d'établissements, directeurs des ressources humaines (DRH) et directeurs des affaires médicales (DAM) souhaitent se mobiliser en priorité sur la qualité de vie au travail, 30 % sur l'optimisation de l'organisation et 28 % sur l'accompagnement du changement lié aux groupements hospitaliers de territoire (GHT). C'est ce que révèle la seconde édition du sondage Obea* pour la Fédération hospitalière de France (FHF).
Les principaux enjeux des services RH restent, comme en 2016, la maîtrise de la masse salariale (79 %) et l'absentéisme à 40 %. Interrogés sur l'écart entre la réalité de leur travail et leur idéal, ils souhaiteraient pouvoir agir davantage sur la gestion et le développement des compétences du personnel et, à l'inverse, avoir moins de contrainte sur la maîtrise de la masse salariale et l'organisation de la permanence des soins.
L'étude révèle que 72 % des directeurs ont mis en place une démarche autour de la qualité de vie au travail dans leur établissement. Les deux tiers veulent réfléchir sur l'organisation des équipes, puis l'amélioration des pratiques managériales (61 %) et les conditions matérielles de travail (54 %). À noter, 14 % des directions qui ne se sont pas engagées dans cette démarche le justifient par « un climat social défavorable ».
Prévention des risques psychosociaux
Autre sujet brûlant dans les hôpitaux : les risques psychosociaux. 76 % des services RH déclarent avoir évalué les facteurs de ces risques. 71 % ont mis en place un dispositif d'aide et 60 % sensibilisent les managers à ces questions. Seuls 15 % ont mené des actions sur la charge de travail. De plus, 68 % des établissements assurent avoir mis en place le décret sur le temps de travail des internes, soit 12 points de plus qu'en 2016. 36 % ont également signé une charte d'accueil pour ces internes.
Insécurité en hausse
Sur l'insécurité, 61 % des directeurs non-médicaux estiment que la part de professionnels exposés à des agressions physiques ou verbales augmente. Ils étaient 49 % l'année dernière. Cette part augmente aussi pour les personnels médicaux, puisqu'elle passe de 22 à 34 %. Ce sentiment est plus fort de manière générale dans les centres hospitaliers que dans les CHU.
Peu de moyens de reconnaissance
Parmi les autres enseignements de cette enquête, 80 % des managers interrogés pensent que l'attachement des professionnels aux valeurs du service public est fort, et 97 % pensent qu'ils sont très engagés dans leur métier. Pour autant, 65 % estiment qu'ils n'ont pas vraiment de leviers de reconnaissance adaptés. Concernant l'attractivité médicale, c'est la prime d'exercice territorial (de 250 euros la demi-journée à 1 000 euros brut au-delà 4 demi-journées, NDLR) qui est jugée le mieux, à la fois pour le personnel médical et pour l'établissement en termes d'efficience.
Enfin sur les groupements hospitaliers de territoires (GHT), 74 % des directeurs pensent que les hôpitaux ne sont pas assez soutenus dans le déploiement des GHT, 76 % déclarent que les professionnels ne se sont pas approprié cette réforme, et 36 % estiment même que les GHT représentent une menace pour leur métier !
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