Par Jean-Loup Adenor Publié le
La radio publique rediffuse une série sur le « transgénérationnel » et plus particulièrement la « psychogénéalogie », une pseudoscience qui prétend relier les maladies, blessures et névroses de chacun aux traumatismes vécus par des ancêtres, parfois très loin dans le passé. Un ensemble de théories qui n'ont aucun fondement scientifique et qui alimente les diagnostics des nouveaux gourous de la santé.
Une « nouvelle science humaine » en « prolongement de la psychanalyse » ? L'émission « Les nuits de France Culture » rediffuse tous les lundis, depuis le 31 octobre, une série d'épisodes sur une pseudoscience aujourd'hui très à la mode : la psychogénéalogie. La théorie est séduisante puisqu'il s'agit de rechercher dans son histoire familiale les traces de traumatismes lointains, oubliés, qui pourraient expliquer les craintes, névroses et blessures d'aujourd'hui. « L'idée que notre destinée peut être guidée par l'histoire des générations antérieures »,que les événements survenus « cinquante, cent ans auparavant peuvent déterminer le choix d'une vie, déterminer des vocations, déclencher des maladies et même des accidents », y affirme la présentatrice. Une pseudoscience « aussi passionnante que prometteuse », s'emporte-t-elle. Rien que ça. Un énoncé qui a dû ravir l'invitée de la radio publique, qui n'est autre que la créatrice de cette pseudoscience elle-même : la psychothérapeute Anne Ancelin-Schützenberger. Une rediffusion qui intervient alors que la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires alerte d'une explosion des signalements de pratiques trompeuses et dangereuses dans le domaine de la santé.
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