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Longtemps, le viol et le meurtre d'enfants importaient peu à la justice et à l'opinion publique. Mais à partir de la fin du XIXe siècle, deux affaires sordides et médiatisées font du sujet un fait politique et sociétal majeur.
Albert Soleilland, photos d'identité judiciaires, 1907. | Yann Le Mouël via Wikimedia Commons
La découverte macabre du corps de Lola à Paris a ravivé les débats sur les meurtres d'enfants, donnant lieu à une forte instrumentalisation politique et à une préoccupation sociétale majeure.
Pourtant, pendant longtemps, la mort d'enfants ou d'adolescents n'a guère suscité l'intérêt des chroniqueurs judiciaires et, par rebond, de l'opinion publique. Dans le code pénal de 1810, l'infanticide est défini comme «le meurtre d'un enfant nouveau-né» et le législateur napoléonien est resté silencieux sur les homicides des enfants plus âgés.
De temps à autre, des enfants tués par leurs parents font irruption, en à peine quelques lignes, dans les colonnes des périodiques. Le lectorat découvre, effaré, d'abominables maltraitances, mais vite oubliées.
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