Le Monde avec AFP Publié le 8 novembre 2022
Un rapport publié mardi, dans le cadre de la COP27, détaille les investissements dont ces pays ont besoin pour atteindre les objectifs environnementaux qu’ils se sont fixés.
Environ 2 000 milliards de dollars : c’est la somme dont auront besoin chaque année, d’ici à 2030, les pays en développement (hors Chine) et les marchés émergents pour atteindre leurs objectifs environnementaux, selon un rapport d’experts, commandé par la présidence de la COP27 qui se tient en ce moment en Egypte. Publié mardi 8 novembre, il détaille les mesures nécessaires.
Ces investissements doivent servir à « réduire les émissions, renforcer la résilience, faire face aux pertes et dommages causés par le changement climatique et restaurer les terres et la nature », précise le rapport. Quelque 1 000 milliards de dollars doivent provenir de financements extérieurs grâce à des investisseurs, de l’aide des pays développés et aux institutions multilatérales. Le reste viendrait de financements, publics ou privés, internes à ces pays.
« Des effets multiplicateurs puissants peuvent émerger des forces complémentaires de toutes les sources de financement », écrivent les auteurs, les économistes Vera Songwe, Nicholas Stern et Amar Bhattacharya. Ils suggèrent aussi des actions concrètes à suivre, notamment un remaniement des banques multilatérales de développement ou encore une augmentation des prêts à taux faible ou nul des pays développés.
« Une question de justice »
« Les pays riches devraient reconnaître que c’est dans leur propre intérêt, ainsi qu’une question de justice compte tenu des graves effets causés par leurs émissions élevées hier et aujourd’hui, d’investir dans l’action climatique » dans ces pays, a souligné Nicholas Stern.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à « revoir » le fonctionnement du système financier international afin de pouvoir mieux aider certains pays victimes de catastrophes, comme le Pakistan, touché par des inondations historiques.
L’aide des pays riches aux plus pauvres, les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre, bien qu’ils en soient les premières victimes, est un des dossiers les plus épineux de la COP27, qui se tient depuis dimanche à Charm-El-Cheikh (Egypte). La confiance est au plus bas entre pays du Nord et du Sud, les plus riches n’ayant toujours pas tenu leur engagement de fournir en 2020 aux plus pauvres 100 milliards de dollars par an d’aide en la matière.
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