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samedi 5 mars 2022

Fertilité : alerte au baby-crash

Paris, le mercredi 23 février 2022 - Un couple sur quatre qui désire avoir un enfant ne parvient pas à obtenir une grossesse après 12 mois d’essai, délai correspondant à la définition de l’infertilité par l’OMS, L’infertilité constitue donc un enjeu de santé publique majeur en France.

Dans ce contexte, le ministère de la santé a commandé un rapport qui lui a été remis le 21 février.

Les raisons d’une débandade

Ce document met d’abord en exergue les raisons de cette baisse de fertilité française mais plus généralement occidentale. Sans surprise, c’est tout d’abord l’augmentation progressive de l’âge moyen des femmes à la première naissance qui explique en grande partie ce phénomène.

Ainsi, en 2019, cet âge était en France de 28,8 ans, soit près de cinq ans de plus qu’en 1975, période à laquelle les femmes mettaient au monde leur premier enfant à 24 ans. Or, comme nous le savons, la fertilité féminine décline dès 30 ans, et cette baisse s’accélère significativement à partir de 35 ans et il ne fait pas de doute, que l’instauration d’un droit à l’autoconservation des gamètes pour tous par la loi de bioéthique de 2021 n’est qu’une réponse imparfaite à ce vieillissement des primipares.

Pourtant, « faute d’une information appropriée, nombreuses sont les femmes, et plus encore leurs compagnons, qui ignorent l’impact de l’âge sur leur capacité à procréer » soulignent les auteurs.

Cause secondaire de cette infertilité, l’exposition à des produits reprotoxiques, tels que les perturbateurs endocriniens. Ici aussi, les auteurs soulignent l’importance d’un biais de méconnaissance : « malgré l’impact reconnu de ces polluants sur la santé reproductive, les mécanismes par lesquels ils altèrent la fertilité et leur degré de toxicité sont toujours ignorés, faute d’actions de recherche ciblées ». Ainsi, une méta-analyse réalisée en 2017 a fait apparaître un déclin de plus de 50 % de la concentration spermatique chez les hommes des pays industrialisés entre 1973 et 2011, se poursuivant peu-être au même rythme depuis cette date. Cette observation serait notamment liée à une exposition régulière aux perturbateurs endocriniens.


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