Paris, le 10 février 2022 – Après des décennies de foisonnement et quelques errances, en 2004, le législateur décidait de protéger l’utilisation du titre de psychothérapeute. Depuis lors, ne peuvent s’en prévaloir que les titulaires d’un master II en psychopathologie ou en psychanalyse et les docteurs en médecine spécialisés en psychiatrie ou ayant suivi une formation complémentaire.
Formation : il faut harmoniser
Malgré cette clarification qui a permis de mettre fin à des dérives (dont certaines se perpétuent néanmoins via l’utilisation de titres factices), force est de constater qu’il n’existe pas, pour l’heure « de maquette nationale pour la formation des futurs psychologues. Chaque université a la charge de déterminer le contenu des enseignements théoriques et pratiques » comme le pointe un rapport de l’Académie de médecine dirigé par le Pr Jean-Pierre Olié sur la psychothérapie en France.
Aussi, l’Académie recommande « une amélioration de la formation préalable à l’obtention du titre de psychothérapeute s’inspirant de ce qui est pratiqué dans d’autres pays européens, notamment afin de garantir la capacité du psychothérapeute à déceler les situations relevant d’une intervention médicale et ainsi sécuriser le parcours du patient ».
Elle estime qu’il pourrait être par exemple intéressant de systématiser l’obligation d’une « psychothérapie personnelle dite de formation » et semble séduite par le modèle suisse.
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