Dans un essai polémique, les deux spécialistes de l’enfance s’érigent contre ceux qui veulent abolir la frontière sexuelle entre filles et garçons. Et alertent sur les troubles provoqués à l’adolescence.
Les demandes de changement de sexe chez les enfants, en Europe comme aux États-Unis, explosent. Le diagnostic de dysphorie de genre, soit le sentiment d’inadéquation entre le sexe de naissance et le ressenti, aurait augmenté, selon les pays, de 1 000 % à 4 000 %. Formidable émancipation de la biologie ? L’expression d’une majestueuse liberté, permettant d’échapper à son appareil génital en choisissant, dès l’adolescence, de devenir une fille ou un garçon ? « Ce besoin de vivre dans un genre différent du sexe assigné à la naissance relève d’une subculture idéologique, contagieuse via les réseaux sociaux, et se rapproche d’une emprise sectaire », mitraillent Caroline Eliacheff et Céline Masson, les auteures de « La fabrique de l’enfant transgenre ». Leur démonstration, publiée cette semaine par les éditions de L’Observatoire, y va fort. Et a connu, avant même d’arriver dans les librairies, quelques mésaventures.
Gallimard, dans sa collection « Tracts », avait reçu le manuscrit, relu celui-ci. Puis, rien. Silence. Frilosité ? Sous la bannière des éditions de L’Observatoire donc, voici ce manifeste, écrit par Caroline Eliacheff, pédopsychiatre et psychanalyste de renom, et la professeure de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent à l’université de Picardie, Céline Masson. D’emblée, les deux professionnelles de l’enfance précisent que « les choix des adultes transgenres ont toujours existé. Ces personnes ont le droit de vivre de façon banalisée, le droit à l’indifférence, un impératif moral de toute société démocratique ».
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